Stratégie santé du président Macron : entre déserts médicaux et Franchises Médicales

Lors de sa récente conférence de presse, le Président Emmanuel Macron a abordé des thèmes cruciaux dans le domaine de la santé en France. Face aux défis persistants, tels que les déserts médicaux et la réforme des franchises médicales, sa stratégie se dessine clairement.

Lutte contre les déserts médicaux : une approche nuancée

Le président Macron, issu d’une famille de médecins, a souligné son opposition aux mesures coercitives pour contrer les déserts médicaux, une préoccupation majeure dans certaines régions françaises. Il a exprimé ses réserves quant à l’imposition de contraintes aux jeunes médecins, craignant un départ massif de la profession. Sa proposition ? Une révolution organisationnelle et une réforme de la rémunération favorisant les forfaits au lieu du tarif à l’acte, en plus de renforcer la collaboration entre la ville et l’hôpital.

Régularisation des médecins étrangers : une nécessité ?

Emmanuel Macron souhaite également régulariser de nombreux médecins étrangers travaillant dans les hôpitaux français. Ces professionnels, souvent en situation précaire, jouent un rôle crucial dans le maintien des services de soins dans certaines zones. Le président a souligné l’inefficacité de la situation administrative actuelle de ces médecins, majoritairement non-titulaires et moins bien rémunérés que leurs homologues européens.

Augmentation des franchises médicales : vers une plus grande responsabilisation ?

Un changement significatif annoncé par le président concerne le doublement des franchises médicales, passant de 0,50 à 1 euro par boîte de médicaments. Cette mesure, visant à responsabiliser davantage les patients et à réduire le déficit de la Sécurité Sociale, sera plafonnée à 50€ par an pour les personnes souffrant d’affections de longue durée (ALD). Macron justifie cette augmentation par la nécessité d’ajuster les dépenses de santé aux réalités économiques actuelles.

À lire aussi :  Quel est l'origine du mot "Dollar" ?

Prévention en santé : un axe central maintenu

En dépit de l’absence d’une ministre dédiée à la santé et de l’omission de la prévention dans l’intitulé du poste de Catherine Vautrin, le président a réitéré l’importance de la prévention dans sa politique de santé. Ce maintien souligne la volonté du gouvernement de continuer à mettre l’accent sur des mesures préventives, malgré les changements structurels au sein du ministère.

Le Président Emmanuel Macron réaffirme ses convictions, tout en apportant peu de nouvelles annonces. Son approche semble chercher un équilibre entre la nécessité de réformes structurelles et le respect de la liberté des professionnels de santé, dans un contexte économique et social complexe.

Déjà lu 193 fois !